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OUVRAGE
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Auteur | KAWABATA , YASUNARI ( 1889-1972°) | |||
Titre | TRISTESSE ET BEAUTE | |||
Présentation | Roman Année de publication :1970 Edition : Gallimard |
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Résumé | Oki est un écrivain
quinquagénaire marié à Fumiko, dont la seule occupation
est de servir de secrétaire à son époux. Ils ont deux
enfants, Taichiro, professeur de littérature à l'université
de Tokyo, et une fille plus jeune et dynamique. Il y a vingt-cinq ans de
cela , Oki a eu une liaison avec Otoko, une jeune fille de seize ans. Enceinte,
elle perdit l'enfant à dix-sept ans et tenta de se suicider. Oki
ne put rester auprès d'elle à cause de la jalousie de sa femme. Maintenant, il appris qu'Otoko , devenue artiste peintre, vivait à Kyôto et s'y faisait connaître. Il sait aussi qu'elle peint dans le style traditionnel et vit avec une autre femme, artiste également, Keiko, qui peint dans le style abstrait. Il part à Kyôto, brûlant de recevoir son ancienne maîtresse et d'écouter avec elle le carillon du nouvel an, notamment la belle cloche du monastère de Chion. Otoko n'a pas refusé mais elle s'entoure d'un cortège de protection, son amie Keiko, deux geishas, deux jeunes gens et le lieu de rencontre pour le dîner est public. Keiko, qui connaît le passé de son amie , sait à quel point il pèse sur elle. Otoko ne s'est pas mariée, elle ne peut oublier Oki, et moins encore le roman qu'il a écrit sur leur liaison " Une Jeune fille de seize ans " . Et elle veut peindre son enfant mort-né qu 'elle n'a jamais vu. Amitié ou jalousie, Keiko décide de venger son amie. Avec sa peinture, sa présence, ses insinuations ,ses menaces à peine déguisées, elle réussit à troubler Oki et sa femme. Et ce n'est pas encore assez : Tachaîro sera sa proie : jeune homme innocent, victime désignée et presque consentante, il se laisse séduire par Keiko, et n'offre aucune résistance lorsqu'il a compris qu'elle voulait se venger sur lui. Personne , d'ailleurs ne se presse de le sauver , comme si tout le monde acceptait ce sacrifice |
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Extrait | {extrait} | |||
Notre avis | On ne trouvera là
ni tristesse ni beauté au sens occidental du terme à moins
de se souvenir que la beauté que d'aucun ont pu trouver dans les
tragédies, et de la tristesse majestueuse qui s'en dégage.
C'est une tragédie , on sait dès le début qu'il y aura
un sacrifice , qui va jouer le rôle et pourquoi. On suit le déroulement
comme les étapes d'un rituel attendu, participant à la douleur
des personnages : ceux qui consentent au sacrifice, la victime, et le bourreau
également. On s'intéresse également au monde d'Otoko, à son attachement mélancolique pour ce qu'elle a vécu à seize ans, au bébé mort-né qu'elle ne sait comment représenter. Keiko est son instrument de vengeance, mais elle sait que cette vengeance ne servira à personne , ni à elle , ni à Keiko. Le sentiment cultivé ici par tous les personnages, et mis en avant, c'est la jouissance, sentiment ambigu, qui comprend le plaisir et son contraire, et qui ne se limite pas à la sexualité. Au service d'un tel sentiment, les personnages entretiennent des relations intenses et ambiguës les uns vis à vis des autres, par le truchement d'uvres d'art, de passions sexuelles, entre autres. |
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