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chanson dédiée à Yves MONTAND |
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Mon père a toujours vécu d'illusions
Et il n'a connu que des déceptions Il était pétri de bonnes intentions Reconstruire le monde c'était sa passion |
Et puis les copains sont rentrés dans le rang
Ils devaient retourner chez leurs parents Poursuivre des études et être avocats Entrer à Centrale ou à l'E.N.A. |
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Il s'est dit un jour allons au Parti
Qui jouissait alors d'une grande sympathie Il lui ont beaucoup parlé de Stalingrad Tous ceux qui s'appelaient ses camarades |
Il voulait changer le monde
Et le rendre moins laid Il voulait que la Joconde Se mette à hurler |
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Il voulait changer le monde
Et le rendre moins laid Il voulait que la Joconde Se mette à hurler |
Il aimait bien tout ce mouvement
Qui le transportait Et tous les grands sentiments L'enivraient |
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Il aimait bien tout ce mouvement |
Mon père est resté tout désemparé
Car il pensait bien que les choses bougeraient Que cette jeunesse en goguette s'activerait A refaire le monde comme il l'aimerait |
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Mon père a souffert qu'on le prenne pour un con
Lui qui voulait faire la Révolution Quand Prague est venu après Budapest On l'a viré avant qu'il manifeste |
En quatre-vingt-hein ? il eut un sursaut
Quand les socialos ont pris Chenonceaux Aujourd'hui il n'a toujours pas compris Ce qu'ils foutaient là-haut ces malappris |
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Il a vite trouvé un autre exutoire
Où il pouvait reporter ses espoirs Des tas d'étudiants pour toute rhétorique Balançaient des pavés sur les flics |
Il voulait changer le monde
Et le rendre moins laid Il voulait que la Joconde Se mette à hurler |
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Il voulait changer le monde
Et le rendre moins laid Il voulait que la Joconde Se mette à hurler |
Il aimait bien tout ce mouvement
Qui le transportait Et tous les grands sentiments L'enivraient |
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Il aimait bien tout ce mouvement
Qui le transportait Et tous les grands sentiments L'enivraient |
Mon père s'en fout il a cessé de poursuivre
Un mirage qu'on ne trouve que dans les livres Il n'a plus de goût pour le cinéma Il dort à présent sous le pont de l'Alma |
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Mon père s'est réjoui de brûler
des autos
Lui qui n'a jamais eu qu'un vieux vélo Partageant l'idéal des jeunes coriaces Sur une barricade il s'est fait une place |
Là dans la plaine où fleurissent les airelles
Là au creux d'un vieux moulin sans ailes Là je suis venue rêver dans le vent Là une voix lascive murmure doucement |
Là sur un sentier semé de primevères
Là auprès d'un rocher noir et vert Là je sens mon cur qui bat sans mesure Là je l'entends qui me chante l'aventure |
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Viens avec moi viens avec moi
Tu verras des nuages blancs comme la neige Viens avec moi viens avec moi Tu sauras le secret de mes arpèges |
Un jour peut-être je partirai
Délivrée libérée de mes entraves Un jour peut-être je m'en irai loin Sur son aile vers une terre où rien n'est grave |
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Là dans un pré jaune où roulent
les frissons
Là au bord de l'eau qui coule sans façon Là je m'abandonne au souffle qui me frôle Là des frémissements furtifs m'enjôlent |
Non il sera trop tard
Les nuages seront noirs Avec mes regrets Je resterai |
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Viens avec moi viens avec moi
Tu verras des nuages blancs comme la neige Viens avec moi viens avec moi Tu sauras le secret de mes arpèges |
Un visage teint par le soleil
Une frimousse qui sent les embruns Ils venaient de chez eux tout là-bas Emportés par le vent de l'Histoire Ils étaient seuls Dans cette école A voyager contre un tilleul |
Une petite fille venue d'Afrique
Un petit gars de la Baltique Se souriaient comme s'ils avaient vécu Toute une existence l'un avec l'autre Ils se parlaient Sans dire un mot Avec leurs yeux avec leurs coeurs |
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Te souviens-tu de ces instants
Qui ont rythmé notre jeunesse Te souviens-tu de ces élans Qui ont trompé notre détresse |
Te souviens-tu de ces instants
Qui ont rythmé notre jeunesse Te souviens-tu de ces élans Qui ont trompé notre détresse |
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Te souviens-tu de la tendresse
Qui entre nous a fait son nid Te souviens-tu de ces caresses Qui charmaient tant nos coeurs unis |
Te souviens-tu de la tendresse
Qui entre nous a fait son nid Te souviens-tu de ces caresses Qui charmaient tant nos coeurs unis |
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Des cheveux un regard de jais
Des yeux bleus sous une tignasse blonde Oh ils rêvaient de leurs habitudes Abîmés dans un coin de solitude Ils se demandaient Pourquoi ici Loin du village où ils sont nés |
Dans la brume où flottent mes souvenirs
Je ne sais plus très bien pourquoi Il est un jour parti sans rien dire Après m'avoir aimée comme un fou Je le revois Dans notre école A voyager contre un tilleul |
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Te souviens-tu de ces instants
Qui ont rythmé notre jeunesse Te souviens-tu de ces élans Qui ont trompé notre détresse |
Te souviens-tu de ces instants
Qui ont rythmé notre jeunesse Te souviens-tu de ces élans Qui ont trompé notre détresse |
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Te souviens-tu de la tendresse
Qui entre nous a fait son nid Te souviens-tu de ces caresses Qui charmaient tant nos coeurs unis |
Te souviens-tu de la tendresse
Qui entre nous a fait son nid Te souviens-tu de ces caresses Qui charmaient tant nos coeurs |
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Quand on court
Chaque jour Après une pincée d'amour Quand on crie Chaque nuit Du lundi au vendredi Quand on pense A la chance Qui balance nos existences On n'a pas envie de se marrer |
Quand on danse
En cadence Pour oublier toute la Science Quand on a Le choléra Qu'on soigne avec du coca Quand le beau Méphisto Pour nous prendre se fait Margot On n'a pas envie de se marrer |
Quand la loi
S'apitoie Sur les misères des bourgeois Quand le journal Cantonal Admire la Préfectorale Quand les flics Se rappliquent Au nom de la République On n'a pas envie de se marrer |
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Quand on meurt
Toutes les heures Sans inquiéter la rumeur Quand on rêve De la trêve Et que l'emporte le glaive Quand il y a Sur la croix Un homme qui voulait le bien On n'a pas le cur à rigoler |
Quand on mise
Sur le six Et que c'est le dix qui sort Quand à cause De pas grand chose On ne devient pas virtuose Quand on dort Comme un mort Pour oublier tous ses torts On n'a pas le cur à s'amuser |
Quand les vieux
Ombrageux Finissent par virer au bleu Quand la foule Se défoule Et nous fait perdre la boule Quand les cons Sans passion A tous vents font des sermons On a plutôt envie de se tirer |
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Ris un peu
Mon ami Ça va mieux Quand on rit Rien ne sert D'être amer Le désert N'est pas vert Vois un peu Mon ami Les doux yeux De la vie Même si toutes les misères Font de longues rivières |
Ris un peu
Mon ami Ça va mieux Quand on rit Rien ne sert D'être amer Le désert N'est pas vert Vois un peu Mon ami Les doux yeux De la vie Même si toutes les misères Font de longues rivières |
Ris un peu
Mon ami Ça va mieux Quand on rit Rien ne sert D'être amer Le désert N'est pas vert Vois un peu Mon ami Les doux yeux De la vie Même si toutes les misères Font de longues rivières |
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