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De Patrice GEFFROY,
plusieurs chansons
   

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MON PÈRE

chanson dédiée à Yves MONTAND

 
 
Mon père a toujours vécu d'illusions
Et il n'a connu que des déceptions
Il était pétri de bonnes intentions
Reconstruire le monde c'était sa passion
Et puis les copains sont rentrés dans le rang
Ils devaient retourner chez leurs parents
Poursuivre des études et être avocats
Entrer à Centrale ou à l'E.N.A.
 
 
Il s'est dit un jour allons au Parti
Qui jouissait alors d'une grande sympathie
Il lui ont beaucoup parlé de Stalingrad
Tous ceux qui s'appelaient ses camarades
Il voulait changer le monde
Et le rendre moins laid
Il voulait que la Joconde
Se mette à hurler
 
 
Il voulait changer le monde
Et le rendre moins laid
Il voulait que la Joconde
Se mette à hurler
Il aimait bien tout ce mouvement
Qui le transportait
Et tous les grands sentiments
L'enivraient
 
 

Il aimait bien tout ce mouvement
Qui le transportait
Et tous les grands sentiments
L'enivraient

Mon père est resté tout désemparé
Car il pensait bien que les choses bougeraient
Que cette jeunesse en goguette s'activerait
A refaire le monde comme il l'aimerait
 
 
Mon père a souffert qu'on le prenne pour un con
Lui qui voulait faire la Révolution
Quand Prague est venu après Budapest
On l'a viré avant qu'il manifeste
En quatre-vingt-hein ? il eut un sursaut
Quand les socialos ont pris Chenonceaux
Aujourd'hui il n'a toujours pas compris
Ce qu'ils foutaient là-haut ces malappris
 
 
Il a vite trouvé un autre exutoire
Où il pouvait reporter ses espoirs
Des tas d'étudiants pour toute rhétorique
Balançaient des pavés sur les flics
Il voulait changer le monde
Et le rendre moins laid
Il voulait que la Joconde
Se mette à hurler
 
 
Il voulait changer le monde
Et le rendre moins laid
Il voulait que la Joconde
Se mette à hurler
Il aimait bien tout ce mouvement
Qui le transportait
Et tous les grands sentiments
L'enivraient
 
 
Il aimait bien tout ce mouvement
Qui le transportait
Et tous les grands sentiments
L'enivraient
Mon père s'en fout il a cessé de poursuivre
Un mirage qu'on ne trouve que dans les livres
Il n'a plus de goût pour le cinéma
Il dort à présent sous le pont de l'Alma
 
 
Mon père s'est réjoui de brûler des autos
Lui qui n'a jamais eu qu'un vieux vélo
Partageant l'idéal des jeunes coriaces
Sur une barricade il s'est fait une place
Patrice GEFFROY,
auteur compositeur

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ÉLÉGIE
 
 
Là dans la plaine où fleurissent les airelles
Là au creux d'un vieux moulin sans ailes
Là je suis venue rêver dans le vent
Là une voix lascive murmure doucement
Là sur un sentier semé de primevères
Là auprès d'un rocher noir et vert
Là je sens mon cœur qui bat sans mesure
Là je l'entends qui me chante l'aventure
 
 
Viens avec moi viens avec moi
Tu verras des nuages blancs comme la neige
Viens avec moi viens avec moi
Tu sauras le secret de mes arpèges
Un jour peut-être je partirai
Délivrée libérée de mes entraves
Un jour peut-être je m'en irai loin
Sur son aile vers une terre où rien n'est grave
 
 
Là dans un pré jaune où roulent les frissons
Là au bord de l'eau qui coule sans façon
Là je m'abandonne au souffle qui me frôle
Là des frémissements furtifs m'enjôlent
Non il sera trop tard
Les nuages seront noirs
Avec mes regrets
Je resterai
 
 
Viens avec moi viens avec moi
Tu verras des nuages blancs comme la neige
Viens avec moi viens avec moi
Tu sauras le secret de mes arpèges
 
Patrice GEFFROY,
auteur compositeur
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VENUS D'AILLEURS
 
 
Un visage teint par le soleil
Une frimousse qui sent les embruns
Ils venaient de chez eux tout là-bas
Emportés par le vent de l'Histoire
Ils étaient seuls
Dans cette école
A voyager contre un tilleul
Une petite fille venue d'Afrique
Un petit gars de la Baltique
Se souriaient comme s'ils avaient vécu
Toute une existence l'un avec l'autre
Ils se parlaient
Sans dire un mot
Avec leurs yeux avec leurs coeurs
 
 
Te souviens-tu de ces instants
Qui ont rythmé notre jeunesse
Te souviens-tu de ces élans
Qui ont trompé notre détresse
Te souviens-tu de ces instants
Qui ont rythmé notre jeunesse
Te souviens-tu de ces élans
Qui ont trompé notre détresse
 
 
Te souviens-tu de la tendresse
Qui entre nous a fait son nid
Te souviens-tu de ces caresses
Qui charmaient tant nos coeurs unis
Te souviens-tu de la tendresse
Qui entre nous a fait son nid
Te souviens-tu de ces caresses
Qui charmaient tant nos coeurs unis
 
 
Des cheveux un regard de jais
Des yeux bleus sous une tignasse blonde
Oh ils rêvaient de leurs habitudes
Abîmés dans un coin de solitude
Ils se demandaient
Pourquoi ici
Loin du village où ils sont nés
Dans la brume où flottent mes souvenirs
Je ne sais plus très bien pourquoi
Il est un jour parti sans rien dire
Après m'avoir aimée comme un fou
Je le revois
Dans notre école
A voyager contre un tilleul
 
 
Te souviens-tu de ces instants
Qui ont rythmé notre jeunesse
Te souviens-tu de ces élans
Qui ont trompé notre détresse
Te souviens-tu de ces instants
Qui ont rythmé notre jeunesse
Te souviens-tu de ces élans
Qui ont trompé notre détresse
 
 
Te souviens-tu de la tendresse
Qui entre nous a fait son nid
Te souviens-tu de ces caresses
Qui charmaient tant nos coeurs unis
Te souviens-tu de la tendresse
Qui entre nous a fait son nid
Te souviens-tu de ces caresses
Qui charmaient tant nos coeurs
 
 
Patrice GEFFROY,
auteur compositeur
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RIS UN PEU MON AMI
 
 
Quand on court
Chaque jour
Après une pincée d'amour
Quand on crie
Chaque nuit
Du lundi au vendredi
Quand on pense
A la chance
Qui balance nos existences
On n'a pas envie de se marrer
Quand on danse
En cadence
Pour oublier toute la Science
Quand on a
Le choléra
Qu'on soigne avec du coca
Quand le beau
Méphisto
Pour nous prendre se fait Margot
On n'a pas envie de se marrer
Quand la loi
S'apitoie
Sur les misères des bourgeois
Quand le journal
Cantonal
Admire la Préfectorale
Quand les flics
Se rappliquent
Au nom de la République
On n'a pas envie de se marrer
 
 
Quand on meurt
Toutes les heures
Sans inquiéter la rumeur
Quand on rêve
De la trêve
Et que l'emporte le glaive
Quand il y a
Sur la croix
Un homme qui voulait le bien
On n'a pas le cœur à rigoler
Quand on mise
Sur le six
Et que c'est le dix qui sort
Quand à cause
De pas grand chose
On ne devient pas virtuose
Quand on dort
Comme un mort
Pour oublier tous ses torts
On n'a pas le cœur à s'amuser
Quand les vieux
Ombrageux
Finissent par virer au bleu
Quand la foule
Se défoule
Et nous fait perdre la boule
Quand les cons
Sans passion
A tous vents font des sermons
On a plutôt envie de se tirer
 
 
Ris un peu
Mon ami
Ça va mieux
Quand on rit
Rien ne sert
D'être amer
Le désert
N'est pas vert
Vois un peu
Mon ami
Les doux yeux
De la vie
Même si toutes les misères
Font de longues rivières
Ris un peu
Mon ami
Ça va mieux
Quand on rit
Rien ne sert
D'être amer
Le désert
N'est pas vert
Vois un peu
Mon ami
Les doux yeux
De la vie
Même si toutes les misères
Font de longues rivières
Ris un peu
Mon ami
Ça va mieux
Quand on rit
Rien ne sert
D'être amer
Le désert
N'est pas vert
Vois un peu
Mon ami
Les doux yeux
De la vie
Même si toutes les misères
Font de longues rivières
 
             
 
Patrice GEFFROY,
auteur compositeur
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